Alors il ressemble à qui = Raz le bol !
Je sais pas pour vous, mais dès la naissance de LittleR, cette phrase est revenu des centaines de fois : alors il ressemble à qui ? il fallait absolument savoir à qui se bout de chou ressemblait. Est-ce à papa ou maman ? Toujours est-il que personne n’était d’accord. Selon moi, à la naissance, il ressemblait énormément à mon grand frère, ne me demandait pas pourquoi, mais j’avais l’impression d’avoir mis au monde, le sosie de mon frère.
Mais ma belle-mère (avec qui je m’entends plus ou moins bien) avait décidé que NON, il ressemblait à son fils. Et durant les 5 premiers mois de Raffaël, c’était comparaison sur comparaison. “Raffael ne dort pas la nuit, c’est normal MisterJ ne dormait pas la nuit, je t’avais prévenu, MisterJ à fait ses nuits à 3 ans”, Raffaël ne mangeait quasiment rien les 4 premiers mois “C’est son père tout cracher, MisterJ ne mangeait rien non plus et ça à durer longtemps”, Raffaël à commencé l’eczéma à 4 mois “Comme son père, MisterJ m’a fait beaucoup d’allergies étant petit”…… Autant de choses qui m’exaspéraient au plus haut points mais dont je me taisais (car je vis sous son toit). La première chose qu’elle disait à Raffaël le matin ,c’était de savoir s’il avait passé une bonne nuit, combien de fois, j’ai eu envie de lui dire de regarder ma tête et qu’elle aurait la réponse. A force d’entendre cette phrase, pendant 5 mois, un matin j’ai réussi à lui dire que je lui dirais s’il faisait une bonne nuit…. Ca me tapait sur le système de savoir que tout les matins, la même question reviendrait sachant que l’on ne dormait presque pas. Loin d’être médisante, j’avais l’impression qu’elle prenait plaisir à ce qu’on ne dorme pas la nuit car elle n’avait pas ou peu dormi les premiers années de MisterJ.
Je voyais bien que mon Loulou dormais très mal la nuit, qu’il était très souvent malade et qu’il ne mangeait pas et quand j’en parlais à mon pédiatre, elle ne savait pas quoi me répondre… Il est vrai que sa courbe de poids était normal et que les examens cliniques étaient bons, donc un gros mystère planait sur les maux que mon fils avaient.
Pourquoi vouloir toujours trouver à qui ressemble ce nouveau né ? N’a-t-il pas de place en tant que personne ? A-t-il absolument besoin de ressembler à quelqu’un ?
Sauf qu’un jour, ma superbe maman à trouvé la solution. Etant assistante maternelle, elle doit suivre des formations et chance, elle avait une formation sur le sommeil. Suite à ce sujet, la formatrice a décidé de leur parler d’un cas d’école. C’était l’histoire de parents “normaux” c’est à dire aimants, justes et attentionnés, qui avaient un petit garçon qui ne mangeait presque pas, ne dormait pas et surtout tombait régulièrement malade… Il était donc très régulièrement chez les pédiatre mais celui-ci ne comprenait, bien évidement, pas ce qu’avait ce petit bout qui semblait en parfaite santé. Lors d’une énième visite, les parents se préparent à partir et le père dit ” de toute façon, il est exactement comme son oncle, toujours malade et ne mange rien”. Et là, le pédiatre a dit avoir trouvé le problème de cet enfant.
Bon qu’on se le dise, quand ma mère m’a raconté cette histoire, j’ai cru qu’elle allait me dire que LittleR avait une vilaine maladie…. mais non. Les maux de ce chère enfant étaient dû à ses parents qui le comparaient sans cesse à son oncle, il n’existait qu’à travers son oncle et pas en tant que lui comme personne. L’enfant faisait donc exactement ce qu’on lui disait, son oncle était souvent malade alors bizarrement et sans explications, il tombait malade. Pareil pour la nourriture et le sommeil.
J’ai contente qu’on trouve ce que mon Loulou avait mais le plus dur à été de dire à ma belle-mère d’arrêter les comparaisons, Raffaël est Raffaël et en aucun cas le clone de son père. Il fallait qu’elle arrête sous peine de voir mon enfant souffrir d’un mal-être, si jeune pourtant. J’ai été un peu énervé car j’avais déjà dit qu’elle comparait trop mon fils, il fallait absolument que ce soit MisterJ. Après j’ai été blesser de voir qu’on avait fait du mal à mon petit sans qu’il n’ait eu de violence. Mon Loulou souffrait intérieurement.
J’ai donc raconté cette histoire à MisterJ dès son arrivée du travail et 10 min après, il essayer de dire à sa mère d’arrêter de les comparer. Au début, elle a nié mais a quand même fait l’effort de ne plus comparer MON fils avec SON fils. Et bizarrement, ça à changer un peu la donne.
Et aujourd’hui, bizarrement 1 mois après avoir parlé, mon Loulou est moins malade et commence la diversification…. Bon le sommeil c’est une autre paire de manches :-/